Invocation d'Ali, un livre du poète Charbel Baini, a été traduit de l'arabe en français après avoir été traduit en anglais

PSAUME 18

 -1-

Toute la peur se réunissant,

Pour séparer nos deux chemins,

N'y réussira pas,

Car mon aile est faite 

Des mots de tes livres;

Je ne crains pas d'être éteint 

Par son ombre,

J'ai plutôt peur de perdre la grâce 

De ton amour.

-2-

Mes poèmes sont un rayon de ta lumière,

Qui , sans brûler,

Éclaire un univers;

Je les ai parfumés,

Avec la fragrance de ton encens,

Je les ai colorés de couleurs assorties;

J'ai voulu te visiter avec mes pensées,

Toi qui vis partout.

-3-

Je suis dégouté des regards sourds,

De la haine insupportable,

Des mensonges qui ont bâti leur trône

Avec la salive volant de leurs bouches;

Leurs langues préparent leurs terrains,

Et leurs menaces diffusent leur poison.

-4-

Je n'ai pas peur d'aimer qui je veux,

De répandre ses mots illuminés;

Je n'ai pas peur car ma foi est plus forte

En l'unité des religions célestes,

En l'unicité d'ALLAH

Qui, par la piété,

Nous a réunis sur cette terre.

-5-

La mort est une histoire..

Que tu as racontée avant moi,

Ô Ali..

Tu as pardonné à ton assassin;

Une blessure après une autre,

Je l'ai plantée dans mon esprit,

Et, de ses lettres, j'ai allumé des torches.

Je n'ai pas craint ceux qui voulaient 

Ma mort,

Autant qu'un ignorant déformant 

Tes pensées.